Les demandeurs d’asile n’obtenant pas de place en CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile), peuvent bénéficier d’un place en Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile. L’association, par le biais de ce dispositif, leur permet de bénéficier d’un hébergement tout au long de leur procédure. Outre l’hébergement proposé, nous accompagnons les demandeurs d’asile dans la construction de leur parcours et de leur projet personnel, tout en leur proposant un suivi autour de leur procédure d’asile.
Ce sont des hébergements collectifs (2 appartements à Castelsarrasin et 2 appartements à Moissac) qui accueillent des personnes en demande l’asile et ayant entamé leur procédure administrative auprès de la préfecture de Toulouse.
– LA PROCÉDURE D’ACCUEIL –
1./ Une organisation logistique
Les orientations se font par le biais de l’OFII au niveau local, regional ou national. Suite à ces orientations, une mise en lien avec le SIAO 82 est enclenchée. En accord avec les possibilités de la personne et celles de l’association, nous décidons des dates d’intégration.
2./ L’admission et l’intégration
Lors de l’intégration la personne est reçue par son référent. Ce premier entretien permet de poser le cadre de l’accueil et de donner l’ensemble des informations nécessaires à la personne : fonctionnement de l’HUDA, fonctionnement de Escale Confluences, accompagnement social, administratif et juridique, présentation de l’environnement et toutes les informations utiles à son installation…etc.
Un premier point est fait sur la situation de la personne pour évaluer les urgences à traiter. Nous profitons en outre de cet échange pour évaluer le niveau linguistique la personne, afin d’établir les modalités de communication que nous devrons privilégier pour la prise en charge. Les différents référents en lien avec la personne sont répertoriés afin de pouvoir établir les relais nécessaires sur les différents plans.
Nous évaluons également lors de ce premier entretien le projet de la personne accueillie à moyen et long terme (selon les différentes issues de la demande d’asile en cours). Suite à ce rendez-vous, la personne est accompagnée sur le dispositif à Castelsarrasin ou à Moissac pour son installation dans l’appartement: état des lieux entrants, présentation des autres usagers sur le dispositif, visite des lieux…etc.
3./ Le suivi et l’accompagnement
Nous mettons ensuite en place un suivi régulier des demandeurs d’asile accueillis : entretiens hebdomadaires avec le référent social, passages hebdomadaires sur le dispositif. Les différents rendez-vous fixés permettent de faire un point sur l’état d’avancement des différentes démarches administratives et sociales, mais également de faire le point sur l’état psychologique de la personne : gestion mentale de l’attente, dynamiques quotidiennes enclenchées, rythme de vie etc.….
L’ensemble des usagers de l’HUDA ont également la possibilité de nous solliciter en dehors de ces temps de rendez-vous et de visite, en contactant l’équipe sociale ou en venant à l’escale.
Par ailleurs, nous organisons des temps collectifs sur l’hébergement : dîners interculturels avec les usagers de l’HUDA, ateliers photos, sorties culturelles et d’ateliers d’autogestion (en partenariat avec l’EMPP). Selon les profils, les compétences, et les souhaits des usagers, nous mettons également en place des partenariats spécifiques : bénévolat au sein d’Emmaüs, de la croix rouge, club de football…
Notre objectif principal, en dehors de l’accompagnement socio-administratif de la personne, est de permettre aux usagers d’investir leur quotidien et de redonner de l’importance à des activités jusque-là délaissées suite à leur demande d’asile, omniprésente dans leur quotidien.
Nous veillons également à faire des liens réguliers avec la CIMADE notamment, afin de permettre aux usagers de bénéficier d’un accompagnement complémentaire lorsque cela s’avère être nécessaire.
Enfin, nous travaillons tout au long de la prise en charge sur la compréhension de la procédure de la demande d’asile, sur ses tenants et ses aboutissants. Nous veillons à ce que le demandeur d’asile garde en tête les différentes issues possibles de sa demande et qu’il anticipe (au regard de sa situation et de son projet) les différentes possibilités de sortie à envisager. Ce travail permet d’appréhender l’issue de la procédure de manière plus sereine, surtout quand le demandeur d’asile est confronté à un rejet et qu’il est débouté.
La durée de la prise en charge dépend de la procédure ; les personnes sont tenues de quitter le lieu d’hébergement 1 mois après la fin de leur procédure (pour les personnes déboutées) et 3 mois après pour les personnes ayant obtenu le statut ou une PS (extension possible).
Les redevances sont fixes (10% des ressources), elles peuvent néanmoins être ajustées avec le travailleur social au cas par cas selon les besoins.